Une simple conversation peut amorcer la réflexion

Depuis plus de 20 ans maintenant, la Fondation Un toit pour tous de Royal LePage collabore fièrement à titre de partenaire de la Fondation canadienne des femmes dans la lutte pour mettre un terme à la violence familiale dans les collectivités d’un océan à l’autre. Régler ce problème de société en brisant le cycle de la violence et de la maltraitance s’avère une tâche complexe qui peut s’échelonner sur quelques générations. Or, bien souvent, une conversation réconfortante et exempte de préjugé avec un proche, un membre de la famille, une personne du voisinage ou un collègue qui décèle les signes de maltraitance constitue le premier élément incitant à fuir la violence. 

Malheureusement, bien que les deux tiers de la population canadienne connaissent une femme qui a été victime de mauvais traitements, beaucoup d’entre nous admettent ne pas savoir comment nous y prendre pour aider les personnes vivant une relation malsaine. Un sondage mené par la Fondation canadienne des femmes révèle que seulement une personne sur six au Canada se dit confiante en sa capacité de réagir adéquatement (c.-à-d. prononcer les paroles pertinentes et poser les bons gestes) pour aider une victime de violence psychologique. De plus, seule une personne sur cinq se déclare confiante en sa capacité de réagir adéquatement pour épauler une victime de violence physique.

Si une personne vous confie subir de la maltraitance, voici quelques conseils pour lui venir en aide* :

  • Si vous ou toute autre personne êtes en situation de danger imminent, appelez le 911 ou le numéro des services d’urgence de votre localité.
  • Concentrez votre attention sur la victime. Votre rôle est de l’appuyer. Abstenez-vous d’exprimer votre colère, votre surprise, votre tristesse ou vos craintes d’emblée lors de la conversation.
  • N’oubliez pas que chaque personne réagit différemment à la maltraitance. Écoutez-la et laissez-la mener la conversation. Abstenez-vous de décrire ce que vous feriez en de telles circonstances et de lui dicter la conduite qu’elle devrait adopter. Demandez-lui plutôt quels gestes de votre part lui apporteraient la plus grande aide.
  • Abstenez-vous de porter tout jugement. Évitez toute phrase comme celles-ci : « Qu’as‑tu fait », « Comment l’as-tu fait sortir de ses gonds? », « Tu n’as qu’à t’en aller. », et « Assume les conséquences de la relation que tu as choisie. » Privilégiez plutôt des paroles semblables à celles‑ci : « Ce n’est pas de ta faute. », « Je suis là pour toi. » et « Comment vas-tu en ce moment? »
  • Faites preuve de patience et d’ouverture d’esprit. Les relations de violence sont complexes et empreintes de craintes, de doutes et de traumatismes. Comprendre la situation prend du temps. Par conséquent, il est possible que vous deviez entamer d’autres conversations avec cette personne. N’insistez pas. Il n’existe pas d’approche universelle ni de solution miracle.
  • Recommandez-lui d’appeler une ligne d’écoute téléphonique locale où elle peut s’informer des ressources qui s’offrent à elle et ainsi élaborer un plan d’action pour assurer sa sécurité. Pour obtenir les coordonnées pour communiquer en tout temps avec un centre d’hébergement pour femmes dans votre collectivité, rendez-vous sur le hebergementfemmes.ca

Pour en savoir plus sur la façon d’aider une personne victime de maltraitance, veuillez consulter le RepondreALAppel.ca.

Pour faire un don en appui à la cause, veuillez visiter le rlp.ca/faitesundon. La totalité de votre don servira à subventionner des initiatives novatrices et efficaces destinées à mettre un terme à la violence familiale au Canada. 

* Reproduction avec l’autorisation de la Fondation canadienne des femmes.

1 Fondation canadienne des femmes – 2021
https://canadianwomen.org/fr/blog/un-nouveau-sondage-revele-que-peu-de-gens-au-canada-se-sentent-bien-prepares-pour-soutenir-une-personne-aux-prises-avec-la-violence-fondee-sur-le-genre/

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